Coordination

Le Centre KIX Afrique 21 a lancé officiellement la phase 2 du KIX

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. C’est dans ce pays partenaire que le Centre KIX Afrique 21, coordonné par l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (IFEF-OIF), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), a donné rendez-vous à ses équipes de coordination nationale pour l’atelier régional de lancement officiel de l’extension de ses activités.

Organisé du 29 septembre au 02 octobre 2023, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation de la Côte d’Ivoire, cet atelier s’inscrivait dans la démarche de co-construction inclusive et participative du Centre KIX Afrique 21.

En effet, cette extension du KIX vise à poursuivre le processus d’institutionnalisation de la culture du partage de connaissances et d’innovations entamé dans la première phase de l’initiative KIX pour une transformation qualitative des systèmes éducatifs de 21 pays d’Afrique, dont trois sont lusophones. Il permettra de consolider et d’élargir les acquis dans les échanges de connaissances et d’innovations ainsi que les liens de travail établis non-seulement entre pays, mais aussi avec des partenaires stratégiques régionaux et internationaux.

Pour rappel, le programme d’échange de connaissances et d’innovations (KIX) initié par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) a pour objectif de répondre aux besoins des systèmes éducatifs nationaux en matière de politiques fondées sur des données probantes.

Au-delà des 19 délégations pays présentes ainsi que des quelques bénéficiaires de subvention KIX invités, l’atelier a enregistré la participation des membres du consortium du Centre Afrique 21 notamment Dr Mona Laroussi, Directrice de l’IFEF-OIF (organisation cheffe de file), Professeur Abdel Rahamane BABA-MOUSSA, Secrétaire général de la CONFEMEN, président du comité de pilotage de KIX Afrique 21, et Professeur Sabine Lopez, Directrice des projets de l’AUF. Les principaux bailleurs du KIX représenté par Dr Marie-Gloriose INGABIRE, Directrice régionale du BRACO-CRDI et Dr Ian Macpherson, Chef du programme KIX au PME, étaient également présents.

Durant les trois jours de travaux, la coordination du Centre KIX Afrique 21, avec à sa tête Dr Maïmouna SISSOKO-TOURE, a présenté aux participants les éléments essentiels pour leur d’avoir une compréhension commune et partagée des orientations et stratégies à l’entame de cette nouvelle phase du programme KIX.

Il est ressorti des différentes interventions le manque criard de données éducatives dans la région couverte par le Centre ainsi que la nécessité d’apporter des solutions pour relever les principaux défis auxquels les pays sont confrontés.  C’est dans ce sens que l’initiative KIX apporte toute sa contribution aux pays partenaires.

Pour mieux saisir cette contribution du KIX, l’opportunité a été donnée aux points focaux des équipes de coordination nationale pour partager un état de la mise en œuvre du KIX dans leurs différents pays. Profitant de l’occasion, ils ont également fait un exposé sur les activités de dialogues politiques réalisées au niveau national pour identifier, valider, intégrer et mettre à l’échelle des innovations éprouvées et des connaissances pertinentes afin de répondre efficacement aux défis auxquels font face leurs pays.

Une nouvelle phase pour la transformation qualitative des systèmes éducatifs

Notons que l’Afrique subsaharienne est confrontée à une importante crise de l’apprentissage, avec neuf enfants sur dix de l’âge de 10 ans qui ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte adapté à leur âge. A cela s’ajoute la difficulté d’accès aux données probantes, ce qui constitue un véritable défi pour le continent. Cependant, les membres du consortium KIX Afrique 21 entendent continuer à contribuer en fonction de leurs avantages comparatifs à l’atteinte des objectifs de la phase 2 du programme KIX au grand bénéfice des pays partenaires en quête d’amélioration de leurs systèmes éducatifs.

C’est d’ailleurs en cela que se traduit la vision à l’horizon 2027 du Centre pour les pays, notamment l’institutionnalisation de la culture du partage et de capitalisation des innovations et des connaissances, en prenant en compte de façon transversale le genre, l’équité et l’inclusion, et en utilisant systématiquement des données probantes dans les processus de formulation et de mise en œuvre des politiques éducatives.

Cette vision est soutenue au niveau institutionnel par les ministres en charge de l’éducation des pays partenaires du Centre. A ce titre, lors de la cérémonie de clôture de l’atelier, S.E.M Takiddine YOUSSOUF, Ministre de l’Education du Comores a adressé un message fort à l’endroit de tous ses pairs mais également de la communauté éducative dans son ensemble pour situer toute l’importance que représente le cadre de concertation proposé par KIX afin de faire de l’éducation une priorité des priorités.

Le Centre KIX Afrique 21 entre ainsi dans une nouvelle phase de la mise en œuvre de ses activités et renouvelle son engagement pour une participation active à la transformation qualitative des systèmes éducatifs de ses pays partenaires.